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vendredi 24 octobre 2014, par
C’est avec des documents aimablement fournis par la tutelle La Cgt (et uniquement ces documents, parfois tripatouillés ad hoc), que les militants de la Cgt du CG59 ont été déboutés par le Tribunal administratif de Lille de leur référé-liberté contre l’entrave (litote) à l’exercice de leurs droits syndicaux et de leurs mandats, et condamnés en sus, sur l’air de « n’y revenez pas », à rembourser les honoraires de l’avocat... du patron [1]
Le but : neutraliser les militants actifs et constituer des listes jaunes (bienveillantes envers la majorité « socialistes et supplétifs [2] ») aux élections professionnelles, en veillant scrupuleusement à ne pas froisser les prospects-électeurs sensibles aux sirènes racistes et anti-assistés de l’extrême-droite afin de ratisser au plus large (voix = cocus plus ou moins consentants + magot en heures de délégation syndicale à se se partager entre conjurés).
Comme si un scrutin électoral avait jamais pu constituer un Sésame pour les salariés ! En revanche, la clique s’applique à dégoûter et démoraliser systématiquement les militants (à rebours des cocus d’électeurs, racolés avec... des bonbons La Cgt et des cartes à jouer La Cgt !), pour les inciter à quitter le syndicat, afin d’en prendre (peut-être) enfin régulièrement le contrôle en congrès, après six à sept années de sabotage systématique et de coups bas, qui avaient conduit les deux secrétaires générales à démissionner de leurs fonctions de SG en mars dernier. Dans un syndicat qui avait pourtant doublé le nombre des ses syndiqués en quelques années, sur la base du refus de la « professionnalisation » de l’activité syndicale (sinécures de permanents) et de la délégation de pouvoir.
Aujourd’hui, c’est la débâcle. Mais pour la FDSP La Cgt et l’UD La Cgt 59, mieux vaut un cadavre de syndicat qu’un syndicat accroché au basques d’une collectivité territoriale... « dirigée » (tu parles !) par les amis politiques et qui de plus accordent et révisent chaque année les subventions de fonctionnement. Ils se déplacent ouvertement pour aller faire la bise aux RG dans les manifs. Détruisent solidairement les blogs et les archives du syndicat. Mentent à leurs collègues pour faire changer les mots de passe et les serrures. Font condamner leurs camarades traités en chiens crevés. Au su de tout le gratin militant du département, qui à l’occasion, bâfre, picole et bamboche de conserve, sans que cela fasse frissonner le moindre poil de cul de permanent cégétiste. Les « bouffeurs de galette », selon l’expression d’un illustre fondateur de la Cgt, règnent. Sans partage. Tristes temps.
Vous avez cotisé 35 ans à la Cgt ; milité sans compter ; sacrifié votre temps libre, un peu de votre famille, de votre entourage et votre « carrière professionnelle » ; vous gagnez à peine plus de mille euros par mois pour certains ; reconnus, vous êtes sans discontinuer sollicités par vos collègues (qui, aujourd’hui, font mine de ne pas comprendre la situation) ; toujours en lutte vous êtes dans le collimateur du taulier : La Cgt vous flingue [3], sollicite l’autorité territoriale pour qu’elle exerce l’interdiction pratique de votre activité syndicale, lui fournit et « arrange » les pièces pour que le bras armé (patronal) de La Cgt puisse se défendre en justice contre les cégétistes discriminés, subtilisent les assignations au TA, retiennent les pièces communiquées... ad nauseam.
Tiens ! C’est pour ta gueule ! Dis merci à La Cgt et casse-toi pauvre con !
Requête en référé- liberté. Syndicat CGT des personnels du Département du Nord
Tribunal Administratif de LILLE Aff/ CGT/ Conseil Général
[1] D’avocat, on n’en avait pas.... On a cru que l’évidence (impossibilté d’accéder au local syndical, à l’intranet et d’une manière générale, aux ressources mises à la disposition des élus du personnel et syndicalistes) pouvait suffire...
[2] Qui font mine de dénoncer l’austérité à Paris mais acquiescent, au sein de leur propre collectivité territoriale, aux défauts de financement des transferts de charges par l’État, en échange de strapontins (car tous ne deviennent pas ministres comme Patrick Kanner) qui contribuent à achever de les décrédibiliser et labourer le terreau du fascisme qui vient.
[3] « Flingués » : bientôt au sens propre ? On a de la tenue à la fédération des services public La Cgt.
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