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lundi 11 août 2014, par
Engagée, pas « scellée » nous attendons toujours la confirmation écrite de notre interdiction d’exercice du droit syndical. Qui se dévouera pour la signer ? Promo — ou disgrâce — à la clef — c’est selon. Nos socialistes ou leurs superflus sauront-ils prouver qu’ils ont vraiment acquis la culture du risque, après avoir prospéré sur la misère... des autres ?
On connaît l’adage : si un chien mord un évèque, ce n’est pas une information ; mais si un évêque mord un chien, l’événement mérite publicité, tant il est peu banal. Bon. Si l’on se fie au paradigme, il ne s’est à peu près rien passé la semaine dernière au Conseil général du Nord : « l’autorité territoriale », sous la responsabilité de personne (ou si peu) a simplement décidé de priver les militants de la Cgt de leurs locaux, de leur messagerie et autres moyens de communication, ou encore de leurs heures de délégation syndicale (calculées, faut-il le rappeler, au prorata des résultats acquis lors des dernières élections professionnelles).
Ainsi, les mêmes qui avaient impunément volé et abusé des « articles 14 » pour comploter avec la fédé ou publier leurs exploits de gamers sur Facebook®, vont maintenant, avec cette fois l’aval officiel de l’autorité territoriale, nous coller des abandons de poste au cul pour cause de distribution de brûlots syndicaux ! Cette même autorité territoriale qui, encore une fois, avait accepté sans barguigner la fausse monnaie émise par la fédé avant notre mise sous tutelle.
Rien que de « normal ». Si un patron estime qu’il peut le faire, il tente de le faire, avec plus ou moins de précautions. Mais si c’est Montreuil-la-gâteuse qui lui donne l’ordre de saquer du militant, il s’exécute sans marchander.
Très bonne idée. En rencontrant mardi dernier (5 août) la DGRH, Mme Rutkowski, nous nous étions montrés, comme à l’accoutumée, raisonnables, patients et accommodants au delà du raisonnable : proposition spontanée de partage des locaux (qui comportent deux salles aux entrées distinctes), création d’une seconde boîte aux lettres... Bref de quoi permettre à l’autorité territoriale d’attendre le verdict d’une assignation à jour fixe (Cgt CG59 contre FDSP La Cgt) dont nous venons d’obtenir le récépissé.
Las ! Tandis que la DRH nous assurait de sa compassion (ce qui n’a évidemment pas manqué d’éveiller nos soupçons), Madame songeait déjà in petto à l’étude (sic) commandée auprès de la DEAJ (direction des études et affaires juridiques). Elle nous convoquait à nouveau deux jours plus tard, pour annoncer que, coup de théâtre, la DEAJ, après étude de la fameuse lettre que La Cgt Montreuil a adressé à notre employeur sans nous informer de la teneur ni même de son existence (le détail qui permet d’identifier à coup sûr la loyauté du bureaucrate qui, le jour venu, mettra ses habits du dimanche pour aller solliciter auprès de MM. les Allemands l’autorisation de faire reparaître l’Humanité), la DEAJ tranchait en faveur de l’autorité syndicale de plus haut degré. Il paraîtrait même que, fins connaisseurs, ils ont spécialement apprécié l’alinéa 3 de l’article 15 des statuts « La Croisière s’amuse » de la FDSP. Nous serions heureux d’avoir pu contribuer, en soufflant un peu dessus, à l’essaimage pratique de cette fleur du Droit.
La haine. Nous avions assuré ne pas vouloir « jouer au plus con » après le changement de clef du local et du mot de passe de la messagerie interne par des collègues du CG59 cédant au chantage de marionnettes « sous la coupe » (sic) de Montreuil. Ok. Bien reçu. Pour sûr qu’on va obéir et suicider le syndicat ! Virage à 180 degrés. Désormais, on soumissionne pour la couronne de la reine ou du roi... Nous allons donc être très cons et exemplairement obtus. Comme de vrais montreuillois. Pour l’aplanissement des difficultés en amont (vernaculaire Cgt), c’est une belle réussite ! Le titre du présent article constitue d’ailleurs, on l’aura compris, une illustration auto-référentielle de cette « rectification » tactique.
Mais il y a lieu d’insister, comme disent les juristes, sur le fait que cette nouvelle incapacitation, poussivement (et peut-être un peu gourdement, qui sait ?) décidée sous le haut patronage de la fédération des services publics La Cgt (qui avait déjà déblayé la voie de l’entrave syndicale le 11 juillet dernier), devrait permettre à l’employeur, si l’intendance suit, de constituer les listes électorales des prochaines élections professionnelles (deadline le 23 octobre : très court... eu égard aux délais de la Justice...) à sa guise, en bonne entente entre les deux parties au sommet. « On se fout de savoir qui sont les commanditaires. Mais pardi ! les mannequins que vous persistez à ranimer dans nos pattes leur feraient bougrement mieux l’affaire à la « direction » de notre syndicat » écrivions-nous il y a quelques semaines. Nous y voilà. Neuneus, véroles sociales démocrates, « honorables correspondants » tenus par... la barbichette : panel qualitativement intéressant (quoiqu’un peu limité quantitativement parlant) !
S’agissant des commanditaires, nous commençons à mieux identifier, sur l’hydre, les têtes qui nous en veulent le plus. Ouais, y’en a pas mal. Service. Mais qui aura suivi de loin notre activité syndicale ces dernières années ne s’étonnera pas de ce que les têtes-de-chien qui courent après les écrase-merde de l’évêque sont un peu nombreuses. (Soupirs).
Quant à savoir si la procédure paritaire (Cgt + employeur) pour la constitution des listes de représentants du personnel n’a tous comptes faits rien d’exceptionnel, bah... comme on dit : « chacun voit midi à sa porte ». Ce qui l’est probablement plus, c’est qu’une direction des affaires juridiques départementale s’avise maintenant de trancher le différend qui oppose des lignes syndicales au sein d’une organisation tierce. Le ridicule ne tue plus ! On lira avec attention la motion de la DEAJ au prochain congrès « La Trinité » de La Cgt des services publics. Pour Jaurès, on s’était rendu compte de l’existence d’un grand concours public de ventriloquie nécrophile ; mais on ignorait que les opuscules d’Émile Pouget et de Pierre Monatte étaient forcés de trôner aux côtés de ceux de René Belin et de Georges Albertini sur les étagères. La continuité de l’ordre républicain, en quelque sorte...
Au fait, M. Bernard, responsable de la DEAJ et correspondant informatique et libertés, déjà un an de retard pour la communication de la liste des fichiers informatisés nominatifs. Ah là là ... Pas sérieux. Pas spécialement dans les clous. Pas bon pour s’ériger en donneurs de leçons. Et dire que la Cgt s’était prononcée lors du CTP du 7 février 2013, contre votre désignation auprès de la CNIL, arguant d’un possible conflit d’intérêt ! Sans rancune. Si des pressions émanant de l’autorité territoriale contrarient votre mission (fichiers pas clairs, mélange des genres entre prérogatives employeur et missions publiques par exemple), faites-le nous savoir (cgtcg59 @ laposte.net, confidentialité assurée). À défaut, mais plus conformément aux nouveaux traités, vous pourriez faire appel aux services du milicien local de La Cgt Montreuil. Il se fera fort de régler radicalement le problème que soulève l’existence même de ces fichiers...
VANDALES DE TOUS LES PAYS UNISSEZ-VOUS !
Alors que des dispositions continuent, non pas d’entraver, mais bien d’empêcher l’exercice de nos droits syndicaux et de nos mandats électifs, aucun courrier officiel ne nous est parvenu à ce jour, contrairement à ce qui nous avait été promis à plusieurs reprises.
Faut-il s’en étonner ?
C’est tellement plus commode ainsi. Au bal des lâches, quoiqu’on en aie par ailleurs, on se contente de faire tapisserie. D’aucuns y verront l’assurance de ce que, le moment venu, et il n’est peut-être pas si éloigné, l’administration pourra renouer sans problème avec son "épisode" vichyssois. On peut les comprendre...
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