Accueil > schizophrénie > Tutelle Cgt CG59 : oukases et tripatouillages
samedi 20 septembre 2014, par
Et maintenant la tutelle Cgt CG59 rédige ses oukases en deux versions, à usages respectivement public et interne ! La première, datée du 5 août [1], fût servie ad hoc au patron à fin de lui permettre de planquer l’entrave et la discrimination sous le tapis ; la seconde, datée du 20 août et expédiée par voie postale avec les facilités de l’employeur, est maintenant censée consacrer la mainmise totale (et pourquoi pas perpétuelle ?) du prétendu "groupe de travail" sur nos instances syndicales régulièrement élues (et réélues) — et régler ainsi définitivement son compte à la démocratie interne (bien sûr au nom de la démocratie).
Un fonctionnement démocratique manifestement contraire aux plans de carrière de nos bureaucrates locaux et nationaux. Ravie, l’autorité territoriale s’est empressée, comme on le sait, de consacrer la collaboration mutuellement avantageuse avec un nouveau syndicat enfin responsable, et aussi compréhensif qu’indifférent aux multiples dossiers collectifs et individuels en contentieux.
Ainsi, après le démarchage téléphonique de procurations en préalable au congrès, après la sollicitation d’une douzaine de gros bras du Ptri pour empêcher (mais sans succès !) la tenue du scrutin lors du congrès d’un "syndicat de bonnes femmes" ; après la destruction de nos archives de travail (et du même coup escompté, la destruction des preuves du caractère mensonger des prétendus motifs de la mise sous tutelle) ; après la destruction des blogs AssFam ; après la fermeture ou la destruction de noss listes de discussion ; après la "fraternisation" avec l’employeur pour nous interdire le libre-accès au local, aux moyens de propagande, et assurer le black out des élus Cgt sur la messagerie interne et l’intranet du Conseil général ; après le détournement et la destruction de correspondance pour nous empêcher de comparaître en justice dans les temps — comme de prendre connaissance des conclusions du cabinet conseil de l’autorité territoriale avant l’audience ; après les faux témoignages sollicités (mais rédigés sur l’honneur !) concernant l’organisation du congrès et le déroulement du scrutin ; etc., etc., voici les règles de vie ad hoc, avec version emberlificotée destinée à la DGRH et la justice, et la version directement "hard" destinée aux mêmes élus Cgt.
Un traficotage qui n’est probablement pas étranger à notre débout contre le Conseil Général et la condamnation aux dépens de deux élus Cgt tout simplement intègres, altruistes et désintéressés. L’avocat du patron ne s’étant pas fait faute de présenter un mail (avec la première version des règles de vie) censé "prouver" que les syndiqués et les élus Cgt n’étaient en rien empêchés d’accéder librement aux ressources mises à la disposition du syndicat Cgt. Tout en précisant par ailleurs que, si c’était le cas, ce n’était pas le fait de l’autorité territoriale mais celui de la Cgt elle-même, laquelle a exigé (documents à l’appui) de l’autorité territoriale qu’elle procède en particulier au changement des serrures. [2]
Chacun peut juger sur pièces (commentaires bienvenus) :
[1] Jour où la DRH a décidé subitement de refuser le partage des ressources tacitement admis jusqu’alors.
[2] Freud décrit bien ce qu’il appelle le procédé du chaudron : un homme proteste de se voir restituer un chaudron troué. L’autre réplique : « d’abord, je n’ai jamais emprunté ce chaudron ; ensuite il y avait de toute façon déjà un trou lorsque qu’il m’a été prêté ; et enfin je l’ai restitué en parfait état. »
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